Bulgarian national anthemns (Bulgaria)

14/03/2015 12:37

Après la Libération du joug ottoman en 1878, la Bulgarie change plusieurs fois son hymne. Pendant le Troisième royaume de Bulgarie, l’hymne national et royal était “Choumi Maritsa” (“Gronde la Maritza”). Il a été interprété pour la dernière fois le 1er janvier 1947. Dans la période 1947-1950 il a été remplacé par la marche “Repoubliko nacha, zdravei!” (“Notre République, salut!”). En 1949, Elissavéta Bagriana, Nikola Fournadjiev et Mladen Issaev se mettent à écrire les vers pour le nouvel hymne “Balgario Mila” (“Bulgarie chérie”). Ils ont la tâche de mettre l’accent sur la lutte des Bulgares pour la liberté et sur l’hommage à tous ceux qui ont donné leur vie pour elle. Le travail sur les paroles et la musique se poursuit  tout au long de l’année 1950 et l’hymne est interprété pour la première fois officiellement en 1951.

Dix ans plus tard, considérant que les paroles et la mélodie de ce chant ressemblent à celles de l’hymne soviétique, le poète Guéorgui Djagarov propose l’idée de changer l’hymne national en remplaçant “Bulgarie chérie” par “Mila rodino” (“Patrie chérie”). Cela se produit officiellement en 1964. La musique et les paroles font partie de la chanson “Gorda Stara planina” (“Fiers Balkans”), écrite en 1885 par Tsvetan Radoslavov pendant qu’il marchait vers le champ de bataille lors de la Guerre serbo-bulgare. Le texte a été modifié plusieurs fois.

L’hymne est approuvé par un décret du Présidium de l’Assemblée nationale du 8 septembre 1964 et il est interprété pour la première fois lors des célébrations à l’occasion de la fête nationale, qui à l’époque était le 9 septembre, le jour de l’entrée de l’armée rouge en 1944, proclamé jour de la révolution nationale.

La Bulgarie est le seul pays du bloc socialiste, qui souligne son rôle de satellite de l’Union soviétique avec un verset qui parle de Moscou. Après le 10 novembre 1989, lors des débats sur la nouvelle constitution, il y a plusieurs propositions pour un nouvel hymne. Finalement on retire les deux derniers couplets de “Mila Rodino”, insérés par le régime totalitaire, et ce chant patriotique reste l’hymne national de la Bulgarie.

 

Shoumi Maritsa (Шуми Марица "Gronde la Maritza"), aussi connue comme Choumi Maritsa okarvavena ou Choumi Maritsa okârvavena (Шуми Марица окървавена, "Gronde la Maritza rouge de sang") fut l'hymne national de la Bulgarie de 1886 à 1947.

D'après Anatol Antchev, auteur d'une étude sur Choumi Maritsa (Darjavna Firma "Mouzika", 1992), cette chanson trouve son origine dans le Mouvement de libération nationale bulgare de la fin du XIXe siècle. C'est à Nikola Jivkov, professeur principal à Vélès (Macédoine) sous la domination ottomane, que l'on doit les premières paroles sur cette musique d'Ivan Vazov. La dernière version ci-dessous est due à Ivan Vazov (1912).

Les premiers à l'avoir chantée étaient les volontaires bulgares lors de la Guerre turco-serbe de 1876, puis les Opaltchenntsi de la Guerre russo-turque de 1877-1878 qui conduisit au Traité de San Stefano. Elle aura mené au combat les troupes bulgares au cours de cinq guerres successives.

Aujourd'hui, c'est à peine si les jeunes générations la connaissent, puisque le gouvernement communiste l'a remplacée en 1950 par Bâlgario Mila ("Bulgarie chérie"), puis en 1964 par Mila Rodino (Мила Родино, "Chère patrie", premier vers du refrain, connue aussi sous le nom de Gorda Stara planina — "Fier Balkan", son premier vers), dont la version actuelle date de 1990.

Une version du poème "Choumi Maritsa" a aussi été adaptée à la musique de Mazurek Dąbrowskiego ("Mazurka de Dąbrowski"), aujourd'hui l'hymne national de la Pologne.

 

Mila rodino (Мила Родино, Chère patrie en bulgare), est l'hymne national de la Bulgarie depuis 1964. C'est une dernière version, modifiée en 1990, du Gorda Stara planina (Fier Balkan, Горда Стара планина) poème dont le premier vers lui servait de titre, composé en 1885 par Tsvetan Radoslavov (1863-1931) alors qu'il marchait en guerre contre les Serbes.

Chloé Blanchard (члоИ бланчард) a réalisé une version parodique de l'hymne (René Горда Стара планина) - un temps attribuée à лады гага (Lady Gaga) - qui est montée au numéro 36 du Top100 des hymnes téléchargés sur iTunes en juin 2010.